Les douleurs du poignet sont une plainte fréquente au cours de la grossesse. Le syndrome du canal carpien peut souvent expliquer cette douleur. Lors de la grossesse une femme sur cinq en sont atteintes environ.
Le syndrome du canal carpien est l’ensemble des troubles secondaires à la compression du nerf médian par les tissus environnants en lien avec les modifications hormonales.
Lors de la grossesse, les femmes sont soumises à des modifications physiologiques de l’appareil musculosquelettique et ligamentaire afin de permettre le développement et la croissance du fœtus. Notamment, la sécrétion importante d’œstrogènes, d’une hormone appelée relaxine, et la prise du poids.
Comment le reconnaitre le syndrome du canal carpien lors de la grossesse ?
Lors d’une grossesse, le syndrome du canal carpien est le plus souvent bilatérale et survient plutôt en fin de troisième trimestre, les signes sont identiques à ceux de la population générale :
– Paresthésies ou fourmillements du pouce, l’index, et le majeur, souvent la nuit ;
– Quelques fois troubles de la sensibilité ;
– Rarement une atrophie musculaire avec diminution de la force d’appréhension…
Les hypothèses physiopathologiques de la compression du nerf médian le plus souvent évoquées sont les modifications hormonales induisant œdème local et rétention liquidienne, les mouvements répétitifs de flexion-extension et les positions statiques du poignet.
Le diabète gestationnel le favorise ainsi que les situations de prééclampsie.
Les formes de syndrome du canal carpien sont le plus souvent bien moins sévères dans le cadre d’une grossesse que les formes habituelles, seront donc privilégiées des prises en charge non chirurgicales.
Lire aussi : Méralgie paresthésique
Quelle est la prise en charge ?
Il est important de conseiller de limiter les gestes répétitifs tout en favorisant la mobilisation du poignet.
Le port d’attelles de nuit en position neutre qui peuvent soulager jusqu’à 80 % des cas.
La nécessité de réalisation d’une infiltration d’anesthésique local ou de corticoïde est possible, la chirurgie non indiquée hors exception.
La résolution des symptômes après l’accouchement est le plus souvent constatée.