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Suturer une plaie : méthodes et délai de retrait des points de suture

Suturer une plaie au fil est la méthode la plus classique pour fermer les ouvertures cutanées qu’elles soient traumatiques ou chirurgicales. Cela consiste à rapprocher les bords de la plaie à l’aide d’une aiguille incurvée, du fil, un porte-aiguille, et des ciseaux.

Les sutures existent depuis les temps anciens, les premières techniques remontent aux dynasties chinoises et à l’Antiquité égyptienne.

Actuellement, les outils à disposition des médecins pour suturer sont variés : fil, agrafes, colles, et bandelettes adhésives.

1. Fil de suture

fil de suture Il existe deux types de fil : le fil résorbable et le fil non résorbable. Le fil résorbable s’élimine tout seul en quelques jours à deux mois, par contre le fil non résorbable nécessite l’ablation à la fin de la cicatrisation.

La suture cutanée s’adresse aux plaies qui ont franchi le derme. Pour limiter les cicatrices disgracieuses, la règle est la suture en deux plans, avec un plan dermique à points inversés sous-cutanés en points résorbables, complété par des points cutanés simples, des sutures adhésives, de la colle, voire un surjet intradermique.

Sans plan sous-cutané, il y a un risque d’espace mort, d’hématome, de dépression et d’élargissement cicatriciel.

Les seules localisations où la suture peut être faite en un seul plan de points séparés classiques sont le cuir chevelu, les paupières, les oreilles, le nez, les mains, les pieds et les organes génitaux.

Sources de cicatrices particulièrement inesthétiques, les surjets cutanés simples réalisant une fermeture en un plan unique doivent être évités autant que possible. Les points de Blair-Donati doivent être abandonnés en dehors du cuir chevelu.

Le choix des techniques de suture ainsi que la taille du fil utilisé (plus fin chez l’enfant) dépend de la localisation et de la demande fonctionnelle de la zone.

2. Agrafes cutanées

Agrafes d’une plaie cutanée à sa phase finale de cicatrisation.

En dehors de la face, du cou, des mains et des pieds, l’utilisation des agrafes est possible. Le résultat esthétique est similaire pour les plaies superficielles chez l’adulte et l’enfant. Cette technique réduit le temps de prise en charge.

3. Colle cutanée

Fermeture d’une plaie cutanée à l’aide de la colle biologique.

Les colles cutanées (type cyanoacrylates) constituent une alternative à la suture et s’avèrent aussi efficaces, moins douloureuses et plus rapides.

Chez l’enfant, leur usage impose une bonne installation préalable. Le résultat esthétique est équivalent. Cette technique est indiquée uniquement dans les plaies cutanées, franches, mineures, peu profondes et non souillées.

Si le derme est franchi par la plaie, la colle cutanée ne dispense pas de la réalisation d’un plan dermique profond. Elle peut remplacer un surjet intradermique complémentaire ou être utilisée seule en cas de plaie des paupières, des oreilles ou du nez.

Si le derme n’est pas franchi, la colle est équivalente en terme de résultat à une suture par fils.

Lire aussi : Mallet finger ou doigt en maillet traumatique

4. Suture cutanée adhésive stérile

Bandelettes adhésives d’une plaie du genou.

Leur utilisation est limitée à des zones de faible tension sur des plaies superficielles linéaires ou après une suture. Ils ne doivent pas être mouillés, ne s’utilisent pas dans les cheveux et exposent au risque de déhiscence, d’induration locale et d’infection.

Ce type de suture est à éviter chez le sujet peu compliant (agité, âgé, dément, etc.) et les jeunes enfants. Le risque de désunion, notamment sur le visage, majore le risque de préjudice esthétique.

Surveillance et ablation

La plupart des plaies propres ne nécessitent pas de revoir un médecin avant le retrait des points de suture ou agrafes.

Les plaies majeures, notamment à risque infectieux, doivent être revues à 48 – 72 h. Des consignes sont à remettre au patient concernant les signes d’infection nécessitant une consultation.

Quelle que soit la méthode employée, le délai avant retrait des points de suture ou agrafes est fonction de la localisation et des contraintes fonctionnelles. Une alternative consiste à pratiquer un retrait des points de suture ou agrafes plus précoce avec un relai par des sutures cutanées adhésives stériles.

Localisation de la plaie Durée proposée
12 à 14 j
Main 14 j
Membre inférieur 15 à 21 j
Pied 12 à 14 j
Tronc 15 à 21 J
Visage 5 j (sauf paupière 3 j). Enfant : un peu plus long pour des plaies profondes (limite le risque de désunion)
Cou 10 à 14 J
Scalp 6 à 8 j
Oreille 10 à 14 J
Références : Revue Francophone de Cicatrisation.
Lire aussi : 
. Comment traiter une cicatrice hypertrophique et chéloïde ?
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3 Commentaires

  1. souffrante du syndrome d’Ehlers Danlos (SED), je ne peux avoir recours qu’aux points non résorbables et je me sens souvent incomprise face à des médecins et chirurgiens qui ne se renseignent pas sur notre problématique en ce qui concerne nos problèmes de cicatrisation pourtant, dieu sait que cette maladie génétique touche énormément de personnes et de familles dans le monde, je suis épuisée d’avoir à ouvrir la porte aux médecins à s’y intéresser de plus que beaucoup d’interventions sont inutiles vu que beaucoup sont hyperlaxes et hypermobiles à cause des tendons, tissus conjonctifs, tissus mous, déficience du collagène sans compter le SED de type vasculaire … bref, toutes ces chirurgies, sans connaissance du sujet et de sa problématique, peuvent aggraver notre cas après intervention voir même nous être fatales et j’ai l’impression qu’on s’en fiche royalement :'(

  2. souffrante du syndrome d’Ehlers Danlos (SED), je ne peux avoir recours qu’aux points non résorbables et je me sens souvent incomprise face à des médecins et chirurgiens qui ne se renseignent pas sur notre problématique en ce qui concerne nos problèmes de cicatrisation pourtant, dieu sait que cette maladie génétique touche énormément de personnes et de familles dans le monde, je suis épuisée d’avoir à ouvrir la porte aux médecins à s’y intéresser de plus que beaucoup d’interventions sont inutiles vu que beaucoup sont hyperlaxes et hypermobiles à cause des tendons, tissus conjonctifs, tissus mous, déficience du collagène sans compter le SED de type vasculaire … bref, toutes ces chirurgies, sans connaissance du sujet et de sa problématique, peuvent aggraver notre cas après intervention voir même nous être fatales et j’ai l’impression qu’on s’en fiche royalement :'( dans notre cas, le port d’un plâtre ou contention rigide est aussi à proscrire ainsi que les bandages autocollants (même les simples sparadraps anti allergiques …) seules des orthèses de contentions spécifiques peuvent nous soulager …
    je vous en supplie, prenez vos renseignements avant d’opérer, beaucoup de patients s’ignorent eux-même et souvent, on les diagnostique à tord de fibromyalgiques :'(

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