AccueilHanche et GenouMéralgie paresthésique : causes, symptômes et traitement

Méralgie paresthésique : causes, symptômes et traitement

La méralgie paresthésique appelée également névralgie fémoro-cutanée est une affection fréquente causée par une compression du nerf cutané latéral de la cuisse par le ligament inguinal au cours de son passage sous l’arcade crurale.

Elle entraîne une douleur, engourdissement et picotement sur l’avant et l’extérieur de la cuisse.

nerf fémorocutané
Une douleur à type de brûlure de la face latérale de la cuisse indique une méralgie paresthésique.

Signes et symptômes 

Les symptômes débutent souvent par une douleur avec sensation de brûlure à la face latérale de la cuisse. Ils s’aggravent avec la position assise ou accroupie, ou bien avec de larges ceintures.

Méralgie paresthésique
L’obésité et le port de ceintures larges peuvent comprimer le nerf cutané latéral de la cuisse, ce qui entraîne une méralgie paresthésique.

Bien que les atteintes traumatiques du nerf cutané latéral de la cuisse aient été impliquées, chez la plupart des patients, il n’existe pas d’antécédent de traumatisme évident.

Comment confirmer la méralgie paresthésique

Après une visite médicale chez un médecin spécialiste, neurologue ou chirurgien orthopédiste, des examens sont nécessaires :

L’électromyogramme peut permettre d’établir la distinction entre une radiculopathie lombaire, une neuropathie diabétique fémorale et une méralgie paresthésique.

• Des radiographies du dos, de la hanche et du pelvis doivent se faire chez tous les patients qui présentent une méralgie paresthésique afin d’exclure une pathologie osseuse occulte.

En fonction du tableau clinique du patient, des examens complémentaires peuvent être requis, comprenant une numération formule sanguine complète, un taux d’acide urique, une mesure de la vitesse de sédimentation et une recherche d’anticorps antinucléaires.

• Une imagerie par résonance magnétique (IRM) du dos est indiquée si l’on suspecte une hernie discale, une sténose rachidienne ou une lésion étendue.

• La technique d’infiltration constitue une manœuvre à la fois diagnostique et thérapeutique.

Traitement de la méralgie paresthésique

Il convient d’instruire les patients souffrant d’une méralgie paresthésique sur les techniques leur permettant de réduire les symptômes et la douleur associés à ce syndrome canalaire. Le port de pantalons dont la ceinture est serrée à la taille, doit être évité.

Le traitement peut d’abord être brièvement conservateur et consister en l’administration d’antalgiques simples, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-2 et de kinésithérapie.

En cas de douleurs intenses le clonazépam (Rivotril) est quelquefois utile. Plus récemment des essais de Lyrica ont semble-t-il obtenue quelque bons résultats. Les effets secondaires font parfois refuser ce médicament par les patients.

Placement de l’aiguille approprié pour l’injection du nerf cutané latéral de la cuisse pour traiter la méralgie paresthésique.

Si l’état des patients ne s’améliore pas rapidement, l’infiltration constitue l’étape suivante, corticoïdes ou anesthésiques locaux (procaïne, lidocaïne) au contact de l’épine iliaque antéro-supérieure.

Enfin, il en est de même de la mésothérapie sans utilisation de corticoïde.

Lire aussi :
. Comment traiter la tendinite des adducteurs de la cuisse ? 
. Comment traiter la bursite de la hanche ? 
. Comment traiter la hanche à ressaut ? 
Dr. Khaled BENOKBA
Dr. Khaled BENOKBA
Chirurgien en orthopédie et en traumatologie, un passionné du web. Fondateur du domaine ORTHODZ.com en ligne depuis 2014. Chirurgie prothétique de la hanche et du genou. Chirurgie prothétique de l'épaule. Chirurgie arthroscopique du genou.
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9 Commentaires

  1. Cela fait plus d un an que le souffre suite a une chute après prothèse de hanche et fracture d’une vertèbre. Que puis-je faire. Sois. Quelqu’un peut’t’il m’aider ? Svp

  2. La compression peut être due à un déséquilibre d’appuis et/ou souvent à un spasme , une contracture tissulaire causée par des postures répétées .
    L’osteopathie Va pouvoir lever le spasme ou la contracture ,
    Un bilan podologique et posturale pourra être suggéré en complément avant d’envisager l’infiltration .
    Cordialement
    William Hamouchi
    Ostéopathe D.O.

  3. Bonjour
    Je suis enceinte de29sa et j souffre depuis quelques semaines de cette pathologie, j’ai vu un neurologue qui a confirmé qu’il s’agit une compression lié à la grossesse mais il m’a rien prescrit. Je voulais savoir s’il ya des exercices à fairs pour me soulager notament des massages du territoire concerné
    Merci à vous

  4. Chers Messieurs, je vis avec une douleur atroce. La douleur provient du nerf cutané fémoral ou peut-être aussi du nerf obturateur. J’ai eu un traumatisme à l’aine autour sous les os pubiens. J’ai eu un traitement invasif pour la douleur des tendons des adducteurs des deux côtés de l’aine, le traitement a utilisé des aiguilles et de l’électricité. Cela a paralysé mes nerfs quelque part profondément dans l’aine. Je n’ai pas de vie. Juste la douleur 24 heures non stop la même douleur. Je ne peux pas m’asseoir, Quand je marche la douleur est horrible, impossible de marcher plus de 5 minutes. Je prends 10 analgésiques différents pour les douleurs nerveuses, de la morphine orale, du tapantendon, des patchs de bupernorfine, de la tinizadine, de la prégabaline, du paracétamol, de l’ibuprofène, du néfopam et quelques autres. Je les prends quotidiennement. Je ne suis pas vivant de ces médicaments. Cela fait plus d’un an maintenant, mon corps est perdu, épuisé. J’ai vu tous les médecins de Londres. Ils ne font aucune chirurgie de décompression du nerf cutané fémoral latéral ou non pour le nerf obturateur. Pouvez-vous m’aider. Je m’appelle Agnieszka Wojcik, tél. 0044 740 123 8584

  5. Névralgie latérale interne de la Cuisse: affection récurrente depuis au moins 30 ans avec 3 ou 4 crises par an; les douleurs à type de secousses électriques sont violentes et intermittentes; après un début brutal, la crise s’estompe au bout de quelques jours, sans traitement. l’Origine de ces manifestations est inconnue mais cela ne présente pas de réel danger en dépit du ressenti très pénible.

  6. Bonjour, je me permets de décrire ce que je vis car peu de médecin me donne une véritable solution. Après avoir fait un terrible burn out et m être retrouvé trop sédentaire à plus de 50 ans, beaucoup de douleurs du côté droit sont apparues. Les nuits, ma cuisse droite semble être froide et endormie. Des douleurs de l’orteil m’ont amené vers une opération du kyste près du gros orteil et halux valgus pied droit. Depuis, la situation s’est dégradée. Toujours la même problématique la nuit à la cuisse droite mais aussi une douleur lancinante constante du côté de la hanche droite et proche de l’aine. Beaucoup de douleur dans la fesse droite aussi. Ayant voulu refaire de l’activité sportive, il m’était Impossible de courir à cause d’un syndrome de l’essuie glace au genou droit. Bref, aujourd’hui on m’a diagnostiqué en plus une inflammation du nerf fémuro cutanée alors que je ne pèse que 75 kg. Mes nuits sont compliquées. Apparemment je n’ai pas d hernies discales et juste un début sd’arthrose. Finalement avec cette douleur au pied qui revient, ces douleurs latérales au genou ainsi que toutes ces douleurs en région de ma hanche droite, je commence à boiter. J’ai été chez un podologue qui m’a fait des semelles dynamiques. On m’a prescrit du lirica 25mg que je n’ose prendre en raison de craintes des effets secondaires. Du b forte que je prends et des brufens 600 que je prends. Que pourriez-vous me conseiller d’autres , soit comme examen à prévoir, type de spécialiste à aller voir sachant que je suis suivi uniquement par un rhumatologue et généraliste. Je souhaite juste retrouver une vie plus agréable car ces douleurs constantes et lancinantes sont épuisantes et peu de personnes ne comprennent réellement cela. Merci beaucoup Bien à vous

    • Bonjour,

      Il est très difficile de poser un diagnostic uniquement avec des symptômes, je vous recommande de voir un chirurgien orthopédiste afin de vous examiner et de réaliser un bilan radiologique. Si après tout, il n’y a rien de chirurgical, un centre anti-douleur pourra vous aider à mieux gérer ces douleurs.

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