La tendinite ou plutôt tendinopathie constitue un motif de consultation très fréquent, particulièrement chez les sportifs. Il s’agit d’une inflammation d’un tendon qui provoque une douleur. Elle évolue en deux phases :
• la phase inflammatoire qui dure 4 à 8 semaines
• la phase d’adhérences qui apparaît après cette phase inflammatoire
Il est très important de faire la distinction entre les deux phases car on va adopter deux stratégies thérapeutiques différentes.
Quelle est la cause de la douleur tendineuse ?
Le plus souvent, elle est consécutive à des gestes répétés. Prenons comme exemple, les sportifs qui effectuent toujours les mêmes mouvements comme le lanceur de javelot ou le joueur de tennis, mais aussi chez les travailleurs manuels comme les coiffeuses ou les massothérapeutes qui vont avoir des douleurs tendineuses à force d’effectuer toujours les mêmes gestes plusieurs heures par jour, tous les jours.
Quels sont les bons gestes à adopter ?
Je suis sportif, je m’entraîne pour une compétition importante, mon coach me fait répéter toujours les mêmes mouvements, j’ai mal au tendon d’Achille, que dois-je faire ?
La première chose à faire est d’arrêter l’entrainement, je mets de la glace dessus (cold-pack ou bombe de froid en préventif pour diminuer la douleur et l’inflammation locale) et je vais voir mon médecin, mon physiothérapeute ou mon ostéopathe.
En ostéopathie, on teste le tendon en appuyant sur des endroits précis (souvent la douleur est présente au niveau de la jonction entre le tendon et le corps du muscle, mais elle peut également être présente entre l’os et le tendon). Si ce test déclenche une douleur importante, ce n’est pas bon signe ! On procédera par la suite à étirer le muscle et vous demander une contraction musculaire tout en opposant une résistance. Si à nouveau, vous avez mal, un repos quelques jours est recommandé, suivi d’une rééducation. On surveillera l’évolution pour vous permettre la reprise du sport dans de bonnes conditions.
Vous avez dû voir des sportifs qui portent des bandes de différentes couleurs, rose, rouge ou bleue autour du genou, de la cheville, d’une épaule ou dans le dos. Cela s’appelle le Taping : l’un des intérêts est d’améliorer la circulation lymphatique et donc d’améliorer le drainage du tendon. Pour les douleurs tendineuses, il va être très intéressant d’utiliser le Taping. L’effet antalgique est très efficace et le sportif peut le garder 3 à 5 jours.
Si la douleur est trop intense, s’il y a un œdème local au niveau du tendon et que la peau est rouge, alors là, le repos et le glaçage sont fortement conseillés. Bien que la plupart des sportifs n’arrivent pas à s’arrêter, il le faut, sinon vous allez aggraver le douleur et allonger le temps de rééducation… alors soyez raisonnables.
Comment soulager la douleur tendineuse ?
Nous avons vu qu’il était important de savoir à quand remontent les premiers signes de la tendinopathie. Résumons :
• Si la douleur est récente (moins de 8 semaines) : tout traitement anti-inflammatoire va être intéressant pour le patient (le tendon siège d’un processus inflammatoire). Le médecin vous prescrira souvent des médicaments, vous pourrez aller chez le physiothérapeute qui réalisera des techniques à visée anti-inflammatoires (massage décontracturant du corps musculaire, ultrasons, cryothérapie, appareils anti-douleurs dits TENS, étirements doux, etc…), vous pouvez porter une attelle… tout cela va avoir un effet antalgique chez les patients.
• Si par contre, la douleur date de plus de 8 semaines : on sait que les cellules inflammatoires ne sont plus présentes dans le tendon. Pourtant, la douleur est là ! Alors, que se passe-t-il ? En fait, le tendon inflammatoire présente des fibres lésées, des lésions qui ont cicatrisé en développant des adhérences avec les tissus environnants. Ce sont ces adhérences qui vous font mal quand vous voulez reprendre le sport ou votre activité professionnelle.
Alors, que pouvez-vous faire ?
Si la douleur est récente (moins de 8 semaines) : vous mettez de la glace 3 fois par jour pendant 15-20 minutes, vous pouvez porter une attelle antalgique, vous allez chez le physiothérapeute pour débuter la rééducation et surtout vous devez arrêtez le sport (enfin plus précisément, vous arrêtez le geste à l’origine de l’inflammation du tendon. Si vous avez mal au coude, continuez à faire travailler les jambes par exemple).
Si la douleur est plus ancienne : la glace n’aura que peu d’intérêt, les médicaments anti-inflammatoires non plus, vous pourrez reprendre le sport avec précaution et il vous faudra écouter votre physiothérapeute ou votre ostéopathe pour les étirements. On vous montrera des étirements spécifiques pour pouvoir « rompre » ces adhérences tendineuses. A vous de jouer pour reprendre le sport et arriver à votre niveau antérieur le plus tôt possible, et sans douleur.
Ce que l’ostéopathe va vous apporter
En ostéopathie, nous allons chercher ce qui peut solliciter de façon excessive le tendon : cela peut être une articulation qui ne bouge pas de façon physiologique, une racine nerveuse comprimée et qui énerve ce tendon, un blocage vertébral ou une hernie discale qui va donc à son tour irriter la racine nerveuse du tendon, un viscère bloqué, etc… Bref, on examine et on cherche avec minutie ce qui ne fonctionne pas de façon physiologique.
On fait travailler par la suite de manière spécifique ce tendon, sa gaine (c’est l’enveloppe autour) et la jonction entre le tendon et le muscle. Certains tendons passent dans des gouttières anatomiques osseuses palpables donc on peut travailler le passage du tendon dans sa gouttière.
Tout cela se travaille en ostéopathie précisément. Il faut aussi savoir qu’il y a des connexions neurologiques entre la peau, les tendons et les viscères : on va donc travailler la peau afin d’agir de façon indirecte sur le tendon et le viscère. A rappeler qu’en ostéopathie travailler la mobilité d’un viscère pour avoir un relâchement sur une zone précise est « commun » (travailler le foie pour diminuer les douleurs de l’épaule droite par exemple).
Vous vous demandez comment en travaillant le foie, on peut avoir une diminution des douleurs de l’épaule ? Une seule réponse : les liens anatomiques (nous verrons cela dans les prochains articles).
Benjamin, désolé mais du dis de grosses bêtises dans ce papier. Ta définition de la tendinite (qui n’existe pas au passage) est totalement erronée et très très loin des données scientifiques actuelles.
Je t’invite à revoir la physiopathologie des tendinopathies à la lumière des publications récentes parce que malheureusement ce papier vous décrédibilise complètement.
Parler de tendinopathie et de tendinose pour vulgariser les connaissances auprès de patients qui ne connaissent pas grand chose et qui n’en ont au passage pas grand chose à faire du bon terme médical n’est pas le but de cet article Pierre et tu le comprendras 😉
C’est vulgarisé mais pour le commun des mortels ça passe.
Il manque un discours plus médical évidemment. (Physiopathologique).
Mais c’est tout de même intéressant.
Merci Dracon pour le commentaire! Alors faire un discours médical n’est pas le but. Il s’agit juste d’informer le grand public. Je rappelle que les gens qui lisent cela ne sont pas tous médecins ou physiothérapeutes. Informons le plus grand monde possible avec des choses simples, c’est en tout cas mon envie!