Qu’est ce qu’une sciatique ?

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Une affection qui provoque une douleur lombaire avec une irradiation le long du nerf sciatique, en arrière de la cuisse et de la jambe. La douleur, lancinante, part parfois de la fesse et descend jusqu’au pied voir le gros orteil, suivant le trajet du nerf sciatique comprimé ; ce nerf assure la motricité et la sensibilité de la jambe.

Causes et origines de la sciatique

Le mécanisme en cause est une hernie entre les deux vertèbres lombaires L4 et L5, ou entre la dernière vertèbre lombaire (L5) et la première vertèbre du sacrum (S1). Le disque intervertébral fait saillie et vient comprimer la racine nerveuse. Un effort physique, un faux mouvement ou le port d’une charge lourde peuvent précipiter cette hernie et les symptômes.

Herniated disc diagram.. BSIP/UIG/Universal Images Group/Getty Image
Herniated disc diagram.. BSIP/UIG/Universal Images Group/Getty Image

Parfois, d’autres causes provoquent la sciatique, comme une fracture du bassin, une maladie atteignant les nerfs ou une compression par une tumeur.

Les racines nerveuses naissent de la moelle épinière et descendent dans la colonne vertébrale avec les racines des autres nerfs pour former ce que l’on appelle la queue de cheval qui baigne dans le liquide céphalo-rachidien. C’est hors de la colonne vertébrale que les racines vont se regrouper et constituer les nerfs qui descendent jusqu’aux pieds.

Le nerf sciatique est constitué des racines L5 et S1. Selon la racine irritée, la douleur ressentie est :

  • soit derrière la cuisse et le mollet puis sur le coté extérieur du pied en cas de souffrance de la racine S1 ;
  • soit plutôt sur le coté externe de la cuisse et de la jambe pour se terminer vers le gros orteil pour la racine L5.

Symptômes et signes de la sciatique

La douleur est le principale symptôme de la sciatique, cette douleur est lancinante et se ressent le long du trajet du nerf sciatique, de la fesse jusqu’au pied. En cas d’atteinte de la racine L5, la douleur atteint la face externe de la cuisse, la face antérieure de la jambe et le coup de pied. En cas d‘atteinte de la racine S1, la douleur se situe plutôt sur la face arrière de la cuisse et de la jambe et la plante du pied.

sciatique

Certains gestes ou positions (être debout ou assis de manière prolongée) accentuent la douleur, de même que la toux ou les éternuements.

Avec quoi ne faut-il pas confondre la sciatique ?

Certaines sciatiques sont dites symptomatiques car elles ne sont que les symptômes d’une maladie sous-jacente qu’il faut diagnostiquer et traiter. Ainsi, une fracture (notion de traumatisme), des corticoïdes au long cours, des signes en faveur d’une infection (fièvre, immunodépression…) doivent faire craindre une sciatique symptomatique pour laquelle des examens complémentaires seront proposés.

Y a-t-il une prévention possible ?

L’exercice physique régulier permet d’entretenir la souplesse et la force musculaire (étirements, exercices doux, marche, natation…).

Les exercices de posture et d’ergonomie au travail pour par exemple porter des charges lourdes (s’accroupir en fléchissant les genoux, dos bien droit) sont également des mesures préventives importantes. Les sacs à dos sont préférables aux sacs à main, à condition d’utiliser les deux épaules pour porter le sac à dos (pour éviter l’asymétrie).

À quel moment consulter ?

Il est important de repérer des signes de gravité qui témoignent d’une complication et nécessitent une consultation en urgence. Ainsi, faiblesse des membres inférieurs, engourdissement, paralysie, impossibilité d’uriner ou d’aller à la selle ou au contraire incontinence, doivent inciter à consulter en urgence.

Que fait le médecin ?

Le diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire (circonstances de survenue, trajet de la douleur…) et sur l’examen clinique. Le médecin cherchera par exemple le signe de Lasègue, qui est une douleur apparaissant lors du soulèvement de la jambe tendue.

Les examens complémentaires ne sont pas utiles dans un premier temps ni dans les 7 premières semaines d’évolution d’après les recommandations.

Au besoin, ou si le médecin suspecte une sciatique avec des signes de gravité (paralysante, très douloureuse ou avec des signes de compression de la moelle épinière) ou une autre maladie, des examens seront proposés (prise de sang, radiographie ou scanner/IRM).

Traitement

La sciatalgie évolue généralement vers la guérison entre 4 et 6 mois. Elle est calmée par le repos en position allongée ou le maintien d’une station debout et par les traitements antalgique et anti-inflammatoire (AINS et décontracturants).

• La personne doit éviter certains mouvements, limiter les efforts (par exemple, la douleur est déclenchée par la position assise en voiture) : précautions d’ordre ergonomique (postures de travail, literie ferme…).

• Parfois, des soins de kinésithérapie pour remuscler le dos et éduquer la personne peuvent s’avérer utiles.

• Un traitement local par infiltration aux corticoïdes dans l’espace épidural peut être prévu.

• Un traitement chirurgical peut s’imposer d’urgence pour les sciatiques hyperalgiques (et réfractaires au traitement) ou paralysantes par chimionucléolyse du noyau à la papaïne, ou par nucléotomie avec un curetage discal.

• Les autres facteurs favorisants, surtout s’il s’agit d’une lombosciatique d’origine articulaire, sont à traiter (perte de poids et rééducation musculaire abdominale et dorsale).

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