Le kyste poplité siège à la face postérieure du genou, et il peut être palpé lorsqu’il est volumineux. Il est habituellement secondaire à une gonarthrose ou à une autre pathologie articulaire, dont le traitement parallèle est important.
Il s’agit de la bourse séreuse du chef médial du gastrocnémien interne et du semi-membraneux, communiquant avec l’articulation.
Cliniquement, en plus de la gêne douloureuse postérieure qu’il peut entraîner, il faut connaître les tableaux aigus, simulant une thrombophlébite par compression veineuse ou par rupture du kyste.
Son diagnostic est facilité par une échographie de qualité, avec Doppler qui écarte une lésion vasculaire.
Choix du traitement
Dans les formes peu invalidantes le repos, la prescription d’une cure courte d’un anti-inflammatoire , comme dans la gonarthrose, peut suffire.
Lorsque le kyste communique manifestement avec la cavité articulaire, gonflée par l’épanchement provoqué par une gonarthrose ou une arthrite, l’injection d’un corticoïde dans la cavité articulaire après ponction évacuatrice peut suffire à guérir la poussée douloureuse due au kyste.
Dans les formes plus invalidantes l’évacuation du kyste, par un opérateur entraîné, se justifie, avec une aiguille de calibre 18 G si l’on pense que son contenu est gélatineux, ou une aiguille plus fine (21 G) si l’on pense que le contenu est fluide.
Ce geste est suivi de l’injection d’un dérivé cortisonique dans le kyste : cortivazol (ALTIM), ou de bétaméthasone (DIPROSTÈNE), etc.
Ce geste pourra être renouvelé 1 à 2 fois après un intervalle de 2 à 4 semaines, si le résultat est insuffisant ou en cas de récidive plus tardive.
La kinésithérapie, incluant des étirements doux, des exercices de mobilité et les modalités de chaleur profonde, peut être bénéfique chez des patients sélectionnés.
Dans les formes récidivantes , le traitement de la pathologie articulaire sous-jacente est nécessaire. Une synoviorthèse (avec un produit radioactif) peut être discutée et faite en milieu spécialisé.
Synoviorthèse isotopique : C’est la destruction de la synoviale articulaire enflammée, par l’injection intra-articulaire d’isotope radioactif (à éviter chez les sujets jeunes et les femmes en période d’activité génitale). |
Le recours à la chirurgie est exceptionnel, elle est indiquée quand la douleur est persistante ou face à une aggravation du handicap fonctionnel malgré les mesures précédentes. Le traitement classique constitue, par une voie postérieure, à effectuer l’ablation du kyste avec toute sa poche. Dans cette vidéo, le déroulement de l’intervention chirurgicale : « Ablation chirurgicale du kyste poplité ».
Références : Guide de thérapeutique Perlemuter 2017 : Léon Perlemuter et Gabriel Perlemuter Journal de radiologie. Pathologies Musculosquelettiques Douloureuses |