En cas d’arthrose sévère du genou (gonarthrose) ou de la hanche (coxarthrose), la pose d’une prothèse doit être envisagée. L’une des interrogations porte sur le risque de ré-intervention après un certain laps de temps.
Comme l’explique le Dr Céline Dupin (Journal international de médecine), ce type d’intervention orthopédique est de plus en plus souvent pratiqué en raison des progrès du matériel, de l’amélioration des techniques chirurgicales et anesthésiques, des bons résultats obtenus en termes d’efficacité fonctionnelle, de maîtrise des complications et de qualité de vie, et du vieillissement de la population.
La décision repose sur une série de paramètres, dont le degré d’atteinte articulaire, les risques généraux pour la santé, et aussi la probabilité d’une ré-intervention à terme, liée à la durée de vie prévisible de la prothèse. Ce dernier critère est d’autant plus important que le pronostic fonctionnel après une ré-intervention est moins bon qu’après la première intervention, sans parler des risques inhérents à toute intervention chirurgicale.
Une équipe britannique (université d’Oxford) a analysé des données concernant quelque 60.000 patients qui ont bénéficié d’une prothèse de hanche et environ 55.000 d’une prothèse du genou. Le suivi maximum a été de vingt ans.
Que constate-t-on ?
• Opération après 70 ans : le risque de ré-intervention est d’environ 5%.
• Opération à 60 ans : le risque est de 15% (et plus élevé chez les hommes que chez les femmes, malgré une espérance de vie plus courte).
• Opération entre 50 et 54 ans : chez les hommes, la probabilité atteint 30% pour la prothèse de hanche et 35% pour celle du genou, et dans les deux cas, le risque est inférieur de 15% chez les femmes.
Le Dr Dupin commente : « Ces différences en fonction de l’âge au moment de l’intervention s’expliquent bien sûr en partie par l’espérance de vie plus longue des patients « jeunes », mais il est possible que d’autres phénomènes interviennent, comme des anomalies qui ont favorisé l’arthrose précoce ».
Les taux distincts entre les hommes et les femmes nécessitent de nouvelles investigations, pour les confirmer et en comprendre les raisons. En tout cas, poursuit le Dr Céline Dupin, « cette étude montre que le risque de ré-intervention est plus élevé que celui estimé jusqu’ici pour les personnes de moins de 60 ans, en particulier les hommes, et cet élément devrait être utile pour éclairer la décision des praticiens et de leurs patients lorsque celle-ci est incertaine ».
Source : The Lancet (www.thelancet.com) – Publié par www.passionsante.be |
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