Les varices sont des veines pathologiques, responsables d’un reflux du sang vers le bas en position debout et n’assurant plus leur rôle pour le retour du sang vers le cœur.
Des symptômes tels que lourdeurs, douleurs, démangeaisons sont fréquemment associés.
Evolution des varices en absence du traitement
Les varices sont définies comme des veines sous-cutanées palpables et dilatées, de diamètre habituellement supérieur à 3 mm. Cela exclut les veines intradermiques visibles et les télangiectasies qui n’ont d’ailleurs pas les mêmes caractéristiques épidémiologiques.
En l’absence de traitement, l’évolution se fait souvent vers une aggravation de ces symptômes et de l’état veineux (augmentation du nombre et du calibre des varices).
Selon la durée d’évolution de la maladie et son potentiel évolutif des complications peuvent survenir :
– pigmentation de la peau avec aspect brun ou ocre, eczéma, inflammation, fragilisation de la peau pouvant aller jusqu’à l’ulcère ;
– thromboses veineuses superficielles (caillots à l’intérieur d’une varice), pouvant plus exceptionnellement s’étendre à des veines profondes ;
– ruptures de varices avec hémorragie, même en l’absence de traumatisme.
But du traitement proposé
Il est de freiner l’évolution de la maladie en supprimant le circuit veineux anormal que constituent les varices. Il n’y a pas à redouter un manque de veines après le traitement. En effet, celui-ci ne concerne que des veines superficielles anormales et non les veines principales (système veineux profond).
Traitements possibles contre les varices
Elles peuvent varier selon le type de varices présentées :
– la chirurgie classique (stripping) s’adresse uniquement aux veines saphènes. Elle nécessite une anesthésie et un arrêt de travail ;
– les techniques endoveineuses thermiques, telles que la radiofréquence et le laser constituent également une alternative de traitement pour les veines saphènes ;
– les phlébectomies, méthode chirurgicale permettant de retirer des segments de veines de proche en proche par petites incisions, peuvent être pratiquées sur certains types de varices;
– dans la grande majorité des cas cependant, la pathologie variqueuse ne met pas directement en jeu le pronostic vital du patient ; la suppression des varices n’est donc pas obligatoire ;
– une compression par bas ou par bande peut permettre de soulager les symptômes et parfois de prévenir les complications induites par la maladie variqueuse, mais ne traite pas les varices.
Traiter les varices avec la sclérothérapie
La sclérothérapie (sclérose), consiste à injecter un produit spécifique dans une varice. La varice va alors se fermer puis se transformer en un cordon fibreux et pourra même disparaître progressivement.
Le produit sclérosant peut être injecté sous sa forme liquide ou sous forme de mousse. La mousse sclérosante est obtenue par mélange de gaz (air le plus souvent) et de liquide sclérosant. Bien que ne bénéficiant pas d’une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) par rapport à la forme liquide, la mousse sclérosante est largement utilisée en France, comme dans de très nombreux autres pays (plusieurs millions de séances ont déjà été pratiquées).
La forme mousse permet d’augmenter l’effet sclérosant et d’obtenir plus rapidement de meilleurs résultats tout en utilisant moins de produit. Son intérêt a fait l’objet de nombreuses publications scientifiques internationales.
Si la veine est peu accessible ou peu visible sous la peau, pour améliorer la sécurité et la précision de l’injection, celle-ci est faite sous contrôle échographique.
Il peut vous être demandé de porter une compression par bas ou bande.
Comme pour tout traitement des varices, la sclérothérapie ne supprime pas pour le patient la nécessité d’un suivi phlébolo- gique régulier. Il s’agit d’une maladie chronique et évolutive et des traitements répétés peuvent être nécessaires.
Effets secondaires et complications possibles de la sclérothérapie
Afin de limiter les complications, vous devez signaler vos allergies, vos antécédents personnels ou familiaux de thromboses (phlébites ou embolies pulmonaires) et vos antécédents cardiaques (en particulier foramen ovale perméable, anévrisme du septum interauriculaire, endocardite, atteinte ou remplacement des valves). Il est souhaitable de signaler une grossesse désirée ou en cours.
Références : Traité de médecine vasculaire. Société française de médecine vasculaire Collège des enseignants de médecine vasculaire Collège français de pathologie vasculaire. |