L’infiltration est un geste habituel et fréquent, souvent proposé pour traiter localement un phénomène inflammatoire articulaire ou tendineux. Il consiste à injecter un médicament anti-inflammatoire au contact de la lésion rhumatologique.
Ce médicament est le plus souvent un corticoïde, parfois un anesthésiant seul, souvent les deux associés, parfois un produit isotopique ou de l’acide osmique. On propose par ailleurs des injections de produit de visco-supplémentation dans les arthroses du genou. Ce geste est généralement sans risque mais nécessite certaines précautions :
Le geste ne doit pas être effectué si le patient suit un médicament anticoagulant (PREVISCAN, SINTROM…) ou antiagrégant (TICLID, PLAVIX…). Il doit le signaler pour qu’on adapte le traitement temporairement.
Le patient doit signaler tout problème allergique en particulier à l’iode, aux anesthésiques ou d’autres médicaments. Une prémédication sera alors donnée quelques jours avant l’examen.
Le patient doit signaler s’il est diabétique car l’administration de corticoïdes peut parfois déséquilibrer le diabète, il peut arriver qu’en cas de diabète grave ou instable , on ne puisse procéder à une infiltration.
Le patient doit signaler s’il est hypertendu ou porteur d’une maladie cardio-vasculaire.
Le patient doit signaler s’il a ou s’il a eu récemment :
– un problème infectieux (dentaire, O.R.L., urinaire, respiratoire),
– un problème cutanéen particulier une petite plaie qui peut être une porte d’entrée infectieuse,
– s’il a de la fièvre.
Le patient doit signaler s’il est particulièrement angoissé par cet examen : une prémédication le matin de l’examen sera prescrite pour détendre le patient et permettre le déroulement du geste sans stress.
Si l’infiltration doit être faite sous contrôle radiologique, la patiente ne doit pas être enceinte et doit donc signaler tout retard de règles. La patiente doit également signaler si elle allaite.