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Manifestations d’une radiculopathie cervicale

La radiculopathie cervicale touche le plus souvent les racines médianes et inférieures, de C5 à C8, généralement en raison d’une hernie discale. La radiculopathie peut être aiguë ou chronique par compression ou par mise en tension pathologiques.

La même symptomatologie se traduit par plusieurs termes : le syndrome de la racine nerveuse cervicale, la radiculopathie cervicale, la radiculalgie cervicale, le syndrome radiculaire cervical, la radiculite cervicale, la névralgie cervico-brachiale.

Lire aussi : Cervicalgie commune

Causes de la radiculopathie cervicale

Toute compression ou mise en tension anormale de la racine nerveuse perturbe le retour veineux, ce qui engendre une augmentation de la pression fluidique intraneurale, avec pour conséquence une ischémie, qui entraîne une hypoxie qui induit finalement une augmentation de la mécanosensibilité de la racine.

Une protrusion, voire une hernie discale cervicale, ou les ostéophytes en cas de spondylarthrose ou de spondylose cervicale, qui diminuent le diamètre du foramen intervertébral cervical.

Post-traumatique, suite à une entorse cervicale (whiplash injury) : traumatisme en flexion, extension ou inclinaison de la colonne cervicale, parfois accompagné d’une traction importante sur le membre supérieur, combinaison de compression et de traction sur la racine nerveuse.

Mécanismes des entorses du rachis cervical.

Inflammatoire : ostéo-arthrite, radiculo-névrite, etc.

Un hématome posttraumatique ou postchirurgical.

Toute dysfonction du segment vertébral qui engendre une dysfonction d’ouverture ou de fermeture du foramen intervertébral avec hyper- ou hypomobilité du segment.

Manifestations Symptomatiques de la radiculopathie cervicale

Les symptômes d’une radiculopathie cervicale comprennent des douleurs dans la nuque irradiant dans la partie postérieure de l’épaule ou du bras suivant la topographie des dermatomes, ainsi qu’un engourdissement et une faiblesse musculaire, avec perte des réflexes ostéotendineux au niveau du membre supérieur atteint.

La douleur irradiant dans le membre peut être déclenchée ou aggravée par des mouvements de la tête, du cou ou du membre lui-même ou par des manœuvres de Valsalva lors d’une toux, d’éternuements ou d’un effort.

La faiblesse musculaire et la perte sensorielle peuvent suivre la topographie myotomale ou dermatomale, mais celle-ci peut être difficilement discernée à l’examen clinique de routine à cause du chevauchement de l’innervation musculaire par les racines nerveuses individuelles.

Une faiblesse de la ceinture scapulaire proximale et des abducteurs de l’épaule, avec une douleur irradiant dans la région scapulaire postérieure et latérale de l’épaule avec paresthésies associées, suggère une radiculopathie de C5.

Une atteinte de C6 se manifeste par une faiblesse du biceps et d’autres fléchisseurs de l’avant-bras, avec une douleur irradiant dans la partie latérale de l’avant-bras jusque dans le pouce. Une faiblesse du triceps et des extenseurs des doigts, des douleurs et des fourmillements irradiant dans les deuxième et troisième doigts suggèrent une radiculopathie de C7.

Une faiblesse des muscles intrinsèques de la main et des paresthésies douloureuses dans la partie médiane de l’avant-bras et dans les quatrième et cinquième doigts indiquent une radiculopathie de C8, T1. Une diminution asymétrique des réflexes du biceps et du muscle brachioradial indique une lésion de la racine C6, et une anomalie du réflexe du triceps suggère une atteinte de C7.

Bilan clinique

L’atteinte des racines nerveuses C6 et C7 représente plus de 70 % des radiculopathies cervicales. L’examen des interfaces mécaniques du rachis cervical inférieur fait obligatoirement partie de bilan diagnostique.

Le test de Spurling est la manœuvre de provocation incontournable ; elle existe en plusieurs modalités. Ce test ferme le foramen intervertébral et comprime ainsi la racine nerveuse. Dans l’interprétation du test, le praticien doit tenir compte de la mise en tension de la racine nerveuse cervicale du côté opposé ainsi que des contraintes exercées sur le disque intervertébral et l’articulation zygapohysaire.

Tous les tests neurodynamiques du membre supérieur et de la nuque influencent la situation neurodynamique des racines nerveuses cervicales et sont très fiables. Ils constituent une étape importante du diagnostic du syndrome radiculaire cervical.

L’examen de la sensibilité, de la force et des réflexes cherche à mettre en évidence les signes radiculaires (absents en cas de syndrome pseudo-radiculaire).

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