AccueilMaladies infantilesLe pied-bot, une maladie congénitale qui se soigne

Le pied-bot, une maladie congénitale qui se soigne

Avoir un enfant est un grand événement dans une vie de couple car ce désir répond très souvent à une attente familiale, parentale et sociale forte. Mais parfois les parents sont confrontés directement après l’accouchement à un problème de santé majeur de leur bébé.

Le pied bot varus équin figure parmi les maladies orthopédiques congénitales les plus fréquentes et dont l’origine reste méconnue.

Qu’est-ce que le pied-bot ?

C’est une déformation tridimensionnelle du pied (figure.1) avec adduction, équin et supination. Bilatéral une fois sur deux.

Hypothèses sur l’origine de la maladie

Elle est probablement une expression physique à plusieurs facteurs pathogènes. Une perturbation dans la chaîne neuromusculaire (cerveau, moelle épinière, nerfs, muscles) est responsable de cette déformation.

L’origine génétique, de mécanisme inconnu, est fortement suspectée devant la fréquence des antécédents familiaux. Des facteurs environnementaux comme le tabac, une amniocentèse précoce ou une infection virale sont aussi évoqués.

Le pied bot se voit également dans les myéloméningocèles, l’arthrogrypose (maladie du collagène).

Peut-on la détecter avant l’accouchement ?

Cette déformation s’exprime généralement entre 8 et 14 semaines de grossesse, cela permet un diagnostic échographique anténatal dès la 16e semaine. Isolé, il est considéré comme idiopathique dans 80 à 90 % des cas.

Examens pour poser le diagnostic

Le diagnostic de ces déformations est avant tout clinique à l’inspection. Des radiographies des pieds sous des incidences spéciales sont nécessaires pour la prise en charge.

Echographie, peu coûteuse, de réalisation aisée, elle permet d’explorer la maquette cartilagineuse du pied du petit enfant. Différents plans de coupe sont déterminés chez un enfant détendu avec un pied en position de réduction maximale. Cet examen peut également apporter une aide précieuse pour les pieds dont l’évolution sous traitement est difficile.

Une radiographie du bassin est systématiquement demandée, l’association avec une luxation congénitale de la hanche n’est pas formellement établie, mais il est classiquement recommandé de la rechercher.

En cas d’anomalie, l’enfant doit être adressé à un chirurgien infantile orthopédiste.

Traitement

Le traitement du pied bot varus équin était classiquement chirurgical dès la première année. Mais la dégradation des résultats avec le temps et les bons résultats des méthodes fonctionnelles et de Ponseti ont été à l’origine d’un changement radical de sa prise en charge.

Celui-ci doit être précoce, commencé dès les premiers jours de vie. C’est une urgence.

Le premier temps est constitué de manipulations kinésithérapiques pluriquotidiennes mais les manipulations seules ne suffisent pas. Elles doivent être associées à un redressement orthopédique progressif à l’aide d’attelles du type Denis Browne. L’appareil est composé de 2 semelles attachées à une barre transversale. Quand on fixe l’attelle aux chaussures, la position de l’angle du pied peut être maintenue par une vis de réglage. Quand l’enfant bouge les pieds, il les place automatiquement dans une position corrigée.

Contentions : autant de méthodes, autant de contentions plus ou moins bien élaborées.
Contentions : autant de méthodes, autant de contentions plus ou moins bien élaborées.

Des interventions chirurgicales sont nécessaires parfois très tôt dès le 2° ou 3° mois de la vie. Le tendon d’Achille doit être allongé.

La chirurgie est suivie de l’application d’un plâtre.

Le plâtre impose une surveillance qui doit être exercée par les parents si on veut éviter une hospitalisation longue et traumatisante pour le nourrisson. Le plus important est de surveiller la couleur et la température des orteils. Le plâtre ne doit pas interrompre la circulation sanguine. Des orteils bleus, cyanosés et froids doivent faire alerter rapidement le chirurgien qui débridera le plâtre.

Des chaussures orthopédiques sont ensuite prescrites.

Le traitement doit être ininterrompu et poursuivi jusqu’au redressement complet. Le pronostic est bon si le traitement a été entrepris très tôt. Même si la morphologie et la mobilité du pied, ainsi que la démarche de l’enfant, apparaissent comme normales, on ne peut certifier la guérison qu’une fois l’ossification achevée.

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